A son arrivé à Paris en 1900, Girieud se mêle aux peintres montmartrois d'avant garde.
Durrio lui fait découvrir Gauguin et les préceptes nabis auxquels il adhère.
Dès 1901 il suspend des toiles à la Galerie Berthe Weill. A partir de 1902 il expose régulièrement au Salon des Indépendants puis à compter de 1904 au Salon d'Automne.
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Les trois Marie vont au Sépulcre 1908 huile/toile - 0,9 x 0,72 |
Ses recherches artistiques sur la couleur le font intégrer aux Fauves en 1905.
En 1907 Kahnweiler lui consacre une exposition particulière où il juxtapose plus de quarante toiles.
Son amitié avec Kandinsky le rapproche des expressionnistes allemands avec lesquels il expose au sein de la NKV.
En 1909, il est présent à toutes les manifestations d'envergure nationales et internationales.
En 1912, installé provisoirement à Marseille, il y organise, avec son ami Alfred Lombard, la plus importante exposition de peinture moderne jamais présentée jusqu'alors dans cette ville sous le nom de Salon de Mai. Cézanne, Rodin, Renoir, Bonnard, Friez, Marquet, Rouault, Signac.... sont sur leurs cimaises. L'expérience sera renouvelée en 1913.
Peintre symboliste, fauve puis expressionniste avant de se tourner vers le néoclassissisme, Girieud n'accepte la prépondérance d'aucun des courants qui ont retenu son attention.
A partir de 1923, Girieud s'adonne à la plénitude des formes, synthétisant les concepts classiques et sa perception du monde.
Il réalisera son rêve en obtenant en commande des compositions monumentales dont la primordiale sera la décoration de la Salle du Conseil de l'Université de Poitiers qui lui vaudra d'être le premier artiste exposé de son vivant au Musée de l'Orangerie.
Girieud est un artiste dont la démarche personnelle et marginale a mis du temps à être admise.
Vauxcelles in Excelsior du 29 Mai 1919 rapporte :
Alors que Flandrin, Marquet, Dufrénoy, Puy, Laprade, Manguin, Friez devenaient célèbres, Matisse illustre!, Pierre Girieud, leur camarade, leur égal, demeura isolé. On ne fut pas juste avec Girieud.... Nous étions trop séduit par les délices de Bonnard et les feux d'artifices des Fauves nous surprenait. Près d'eux, mais en silence, un être cultivé, méditatif, épris des Siennois et de Gauguin, visait non à l'effet, mais à la cadence, préférait la composition ordonnée au morceau de bravoure. C'était Girieud.
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